« Par une radieuse matinée d’automne, Benjamin prend le chemin de l’école, une école qu’il a quittée depuis bientôt 10 ans.Ce n’est pas la première fois qu’il accomplit ce petit « pèlerinage », voilà quelques années déjà qu’il a pris l’habitude de rendre ponctuellement visite à cette maîtresse de 3 ième - 4 ième année du primaire qu’il appréciait tant, car elle savait l’encourager et voir en lui des qualités si souvent éclipsées par son handicap : la dyslexie.
C’est pourtant avec elle qu’il a connu l’épreuve douloureuse du premier 1 (sur 10) de dictée, puis du deuxième, du troisième, en dépit d’un travail laborieux à la maison de deux ou trois heures par jour, alors que ses copains pouvaient déjà aller jouer après une demi-heure ou trois quart d’heure de leçons !
Mais au-delà des incontournables résultats (qu’il soit sanctionnés par des notes, des appréciations ou des points, il aboutissait aux mêmes conclusions :) cette maîtresse croyait en son potentiel, en ses valeurs humaines et avait su montrer à ses camarades
qu’ aucun d’eux n’était nul ou bon à rien.
C’est ainsi qu’à cette époque, Benjamin attendait le jour de la poésie avec impatience, car dans ce domaine, il était à l’aise et les applaudissements qui saluaient sa prestation, lui mettaient du baume au cœur.»
Témoignage tiré du site internet http://www.adsr.ch/spip.php?article15