Qui êtes-vous ?

Bienvenue sur mon site! Je m'appelle Véronique et je suis étudiante au baccalauréat en enseignement primaire et préscolaire. Sur ce site, vous trouverez des informations sur moi ainsi que sur mon parcours scolaire et professionnel. Bonne visite à travers les racines!

Mes stages

Mon rôle de stagiaire


Mes perceptions avant le stage

Les élèves

Pour moi, un bon élève c’est un élève dynamique qui participe beaucoup en classe. Un élève qui n’excelle pas dans toutes les matières et qu’il en est conscient. Un élève qui fera tout pour réussir et ce, malgré les embûches. Un bon élève c’est un enfant qui rit, qui sourit et qui boude. C’est un enfant dont les yeux regorgent d’espoir et de volonté. C’est un élève qui veut se démarquer et prouver qu’il est unique. C’est très utopique, mais je crois que chaque élève possède cette petite étincelle dans les yeux, ce petit je-ne-sais-quoi qui me fera fondre et apprécier ma profession.  

La matière 

J’ai hâte d’enseigner les disciplines reliées à l’univers social telles que la géographie ou l’histoire (particulièrement l’histoire!!!!). Ce sont des matières avec lesquelles nous pouvons beaucoup nous amuser. J’ai également hâte d’enseigner le français, mais surtout la littérature. J’espère pouvoir leur transmettre ma passion pour la lecture. J’aimerais également être capable de leur enseigner le français adéquatement et facilement. Notre langue est si difficile, mais tellement belle et fantastique.
Selon moi, tout est important à apprendre à l’école. Ce que les enfants apprennent au primaire les suivront toute leur vie. Les domaines généraux de formation sont essentiels afin de former de futurs citoyens conscients de leur société  et des problèmes qui s’y rattachent. Les compétences transversales permettent également aux enfants d’acquérir des savoir-agirs et des habiletés utiles tout au long de leur vie. Pour ce qui est des disciplines, le français permet aux élèves de s’exprimer adéquatement à l’oral et à l’écrit. Les mathématiques développent leur résonnement logique. L’univers social permet d’ouvrir leurs œillères et de découvrir le monde.

Moi comme stagiaire

Ce qui m’attire le plus dans mon futur rôle de stagiaire c’est d’apprendre à enseigner en appliquant la théorie vue en classe. J’ai hâte d’apprendre autrement que dans les livres. J’ai hâte de faire des erreurs pour les corriger. J’ai hâte de voir une autre enseignante enseigner et d’analyser sa démarche. J’ai hâte de parler avec les élèves, de m’asseoir avec eux, de les connaître. J’ai hâte de les questionner et de les faire rire. 

Mon enseignante-associée

L’enseignant-associé me servira de tuteur et de mentor (enfin, j’espère…). Il me donnera des astuces et des idées pour occuper les élèves. Il me permettra d’essayer et de faire des erreurs en n’omettant pas de me corriger. Il sera là pour m’épauler et répondre à mes interrogations (parfois trop nombreuses…). J’espère avoir une belle complicité avec ce dernier.

                         

Analyse réflexive
stage 1


Mes perceptions pendant le stage 

Durant mon stage en première année, j’ai observé plusieurs événements intéressants. J’en ai retenu qu’un seul.

Décrire  

Les enfants revenaient de leur cours d’éducation physique. Une petite fille avait laissé son chandail des Canadiens sur son pupitre. En revenant du cours, ledit chandail n’était plus à sa place. J’ai cherché le chandail avec elle dans son sac, dans son casier et dans son pupitre. Il n’était nulle part. Mon enseignante associée a demandé à tous les élèves d’ouvrir leur pupitre pour qu’on puisse y jeter un coup d’œil. Il n’était pas dans les pupitres. Mon enseignante associée et moi avons donc vérifié dans chacun des sacs d’écoles des élèves. Nous l’avons finalement trouvé dans le sac d’une autre petite fille. La petite fille est allée le redonner à la propriétaire en lui faisant un câlin. Mon enseignante associée a dit à toute la classe que la petite fille a voulu jouer un tour à son ami. Les élèves sont allés se rasseoir et la classe a commencé. Mon enseignante est intervenue auprès de l’élève après la classe afin de ne pas l’humilier devant toute sa classe. Elle lui a expliqué que l’autre petite fille a eu beaucoup de peine à cause de ce geste. 

Examiner

Mon enseignante associée est une personne calme et sereine. Elle considère les enfants comme des individus à part entière. C’est pourquoi ses interventions sont toujours respectueuses des enfants. Dans les évènements décrits précédemment, mon enseignante n’a pas voulu humilier l’élève, ni la placer dans une position embarrassante. Mon enseignante est intervenue de façon responsable et respectueuse, car elle a dit à la classe que la petite fille avait fait une blague à son amie. Évidemment, elle a discuté avec l’élève afin de comprendre le geste. Elle ne l’a pas chicané. Elle lui a simplement expliqué qu’il était mal de voler et que la propriétaire de l’objet a eu beaucoup de peine. J’ai connu et j’ai eu certains enseignants qui humiliaient les élèves devant toute la classe. C’est très méprisant et humiliant. Ils ne considèrent pas les élèves comme des individus. Lorsque les enseignants interviennent, il est important de considérer les élèves comme des individus. Il faut nous dire lorsque nous intervenons : « est-ce que j’aimerais me faire réprimander de cette façon? »  

Généraliser

Mon enseignante associée a beaucoup d’expériences en enseignement et avec les enfants. Il est certain qu’elle agit selon ses convictions. Elle a probablement dû faire face à des problèmes similaires auparavant. Comme le dit Teresa Langness dans le document Ma première classe, dans la classe, « agissez de façon que le bien-être de chacun de vos élèves soit assuré tout autant que celui du groupe. » (Langness, 2004, p.146) Je retire de cette expérience qu’il est important de considérer les enfants comme des individus à part entière comme le disait Jean-Jacques Rousseau. Il est aussi primordial de rehausser l’estime des élèves en évitant de les humilier ou de les mépriser. 

Réinvestir

En somme, il est important de respecter les élèves lors de nos interventions. L’intervention de mon enseignante est très positive et respectueuse des élèves. Je tenterais de retenir cette intervention lors de mes interventions futures. Pour ce faire, je tenterai d’être respectueuse envers mes élèves et de les considérer comme des individus. Je me dirai également que les interventions que j’aurai peuvent avoir des répercussions sur les élèves à long terme.

                           

Bilan de stage
stage 1 


Mes perceptions après mon stage

Le premier stage est déjà terminé. Je suis déchirée à l’idée de quitter mes petits « cocos » comme j’avais l’habitude de les appeler. Malgré toute cette peine, je suis très fière de moi. Je suis maintenant une femme plus épanouie, plus heureuse et je suis certaine que je veux être enseignante. Voilà, en quelques mots, les compétences que j’ai développées durant mon premier stage.

Les compétences professionnelles

J’ai pu développer toutes les compétences évaluées durant le premier stage. Tout d’abord, la première compétence (agir en tant que professionnelle ou professionnel héritier, critique et interprète d’objets de savoirs ou de culture dans l’exercice de ses fonctions) a été développée. Tous les jours de mon stage, mon enseignante associée et moi, nous consultions les guides pédagogiques et le Programme de formation de l’école québécoise. Régulièrement, nous avons dû faire des changements et des ajustements dans les activités proposées dans les guides pédagogiques afin de les adapter au programme. Évidemment, j’ai développé une parcelle de cette compétence durant ce stage. Durant les prochains stages, je continuerai de développer cette compétence.

Ensuite, la deuxième compétence, soit communiquer clairement et correctement dans la langue d’enseignement, à l’oral et à l’écrit, dans les divers contextes liés à la profession d’enseignant et d’enseignante, a été travaillée. Lors de mon stage, je me suis fixé de grandes attentes en français. Quoique je n’aie pas de lacunes majeures, je souhaite ardemment avoir un très bon français pour enseigner. Durant ce stage, j’ai su améliorer mon français et adapter mon vocabulaire à la jeune clientèle. Dans les stages à suivre, je continuerai de développer cette compétence, car j’ai un grand souci du français.

La quatrième compétence (piloter des situations d’enseignement apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation) a été très travaillée durant ce premier stage. Je crois avoir très bien développé cette compétence durant mon stage. D’ailleurs, je suis très fière de moi, car j’ai su transmettre des notions aux élèves tout en captant leur attention. Je continuerai d’améliorer cette compétence.

La compétence cinq qui est d’évaluer la progression des apprentissages et le degré d’acquisition des compétences des élèves pour les contenus à faire apprendre a bien été développée durant mon stage. Je suis très satisfaite de moi. De façon naturelle, j’ai détecté les forces et les faiblesses de chacun des élèves et j’en ai discuté longuement avec mon enseignante. Néanmoins, j’ai beaucoup de difficulté à évaluer les enfants. Durant les prochains stages, je devrai travailler ce volet de la cinquième compétence.

La compétence six (planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves) est la compétence que j’ai le mieux développée durant mon stage. J’ai découvert que j’ai une très bonne gestion de classe et des comportements. Je pensais avoir beaucoup plus de difficultés vu mon peu d’expériences avec les groupes d’enfants. Évidemment, je continuerai de développer cette compétence, mais j’ai plus confiance en moi.

La septième compétence qui est d’adapter ses interventions aux besoins et aux caractéristiques des élèves présentant des difficultés d’apprentissage, d’adaptation ou un handicap a été peu développée. Dans ma classe de stage, j’avais seulement un élève TED. Néanmoins, j’ai su m’adapter à cet élève et j’ai même créé un lien avec lui.

La compétence neuf (coopérer avec l’équipe-école, les parents, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école) a, elle aussi, été développée. J’ai eu la chance, durant mon stage, d’être entourée d’une équipe formidable. Ils m’ont beaucoup encouragée. Les parents aussi ont été très présents.

La onzième compétence soit, s’engager dans une démarche individuelle et collective de développement professionnel, a été pleinement développée. De façon naturelle, j’aime questionner et en savoir davantage sur tous les sujets. Alors, les discussions sur la pédagogie avec mon enseignante associée ont été grandement animées. Les enseignants sont en perpétuel développement professionnel. Alors, pour moi, ce n’est qu’un début.


La compétence douze est d’agir de façon éthique et responsable dans l’exercice de ses fonctions. Naturellement, je suis quelqu’un d’éthique. Je suis contre toutes formes de discrimination et de jugement. Alors, il allait de soi que je respecterais les enfants tels qu’ils sont.

Finalement, la treizième compétence qui est s’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation  interculturelle n’a pu être évalué. Tous les enfants étaient soit Québécois, soit « Québécois par adoption ». Alors, il n’y avait aucun ajustement à faire dans ma pratique enseignante.

Je suis fière de …

Je suis très fière de mon stage. J’ai découvert que j’aimais réellement enseigner, et ce, malgré les difficultés encourues et les erreurs commises. Je suis très fière de ma gestion de groupe et du lien que j’ai réussi à créer avec les enfants. Je suis fière de moi comme enseignante, mais aussi comme personne. Je me suis épanouie devant cette classe. J’ai pris ma place comme je ne l’ai jamais pris dans ma vie. Je suis fière de tout ce que j’ai fait.


Analyse réflexive
Le cas d’Olivier
Stage 2

Mes perceptions pendant le stage

Décrire

J’ai animé un bricolage où les enfants devaient concevoir un monsieur Tout-en-légumes ou une madame Tout-en-fruits. J’ai donné les explications pour le travail au coin causerie et, ensuite, je les ai envoyés à la tâche. Les enfants collaboraient bien et le travail était de qualité. Cependant, Olivier n’était pas concentré sur le travail à faire. Je suis allée le voir pour le ramener à l’ordre une première fois. Étant donné que la première intervention n’a pas fonctionnée, je l’ai changé de place. Je l’ai installé à l’écart. Je suis retournée le voir une troisième fois et il n’était pas encore concentré sur son travail. Au lieu de le punir, j’ai décidé de lui imposer un défi afin de susciter son intérêt pour le travail. Je lui ai dit que j’aimerais qu’il colore trois légumes en cinq minutes. J’ai déposé le sablier devant lui et je les retourné. Olivier faisait même plus que je lui en demandais. Il coloriait cinq ou six légumes. Il était très content du travail qu’il accomplissait. Je lui ai donc permis de retourner à la même table que ses amis. Il a continué à bien travailler pendant vingt minutes.

J’étais très fière du travail d’Olivier. Il s’appliquait. J’avais l’impression que le petit défi que je lui avais fixé était important pour lui. Je ressentais beaucoup de joie en voyant les yeux heureux d’Olivier.

Examiner

J’ai remarqué qu’Olivier était un garçon très compétitif. Il aime être le premier au coin causerie, le premier dans le rang. En utilisant les défis pour le raccrocher au travail, Olivier a bien collaboré et il a voulu me montrer qu’il était capable. De plus, Olivier travaille beaucoup mieux lorsqu’il est à l’écart. Les amis assis à sa table, les crayons qui tombent, un enfant qui va boire de l’eau sont tous des distractions qui déconcentrent Olivier. En le mettant à l’écart, je le coupe de l’environnement bruyant qui le distrait. En somme, lorsqu’Olivier doit travailler aux tables, la présence des autres élèves le distrait de sa tâche. C’est pourquoi le fait de le mettre en retrait l’aide beaucoup à se concentrer. Les défis proposés le motivent et le forcent à travailler.

Généraliser

Olivier est un enfant qui a un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité. Par le fait même, ces enfants ont de la difficulté avec leur mémoire à court terme, ils ont de la difficulté à se mettre au travail et de la difficulté à maintenir leur concentration. (Gagné, 1999) Afin de diminuer les risques que l’enfant se désorganise, l’enseignant doit constamment encadrer l’enfant dans ses apprentissages ou dans son travail. (Gagné, 1999) En allant voir Olivier fréquemment, il se sentait supporté dans son travail.
L’auteur dit également que l’enfant doit vivre de petits succès afin de rehausser la confiance qu’il a de lui-même. Toutes les fois que j’allais voir Olivier, je le félicitais et je lui demandais de frapper dans ma main.
Finalement, Gagné évoque l’importance de la pause ou du retrait pour un enfant hyperactif. (Gagné, 1999) En le mettant à l’écart, Olivier pouvait travailler l’esprit tranquille sans devoir faire face aux distractions ambiantes.

Réinvestir

Je comprends maintenant qu’un enfant déficitaire de l’attention avec hyperactivité n’a pas les mêmes besoins qu’un enfant normal. Maintenant, dès qu’Olivier à de la difficulté à se concentrer, je l’envoie travailler en retrait. Ainsi, il se concentre sur son travail. De plus, j’utilise le retrait pour d’autres occasions : lorsqu’il est impoli, lorsqu’il n’écoute pas les consignes, lorsqu’il court, etc. Olivier comprend lui aussi que cela le calme.

** Pour le respect de l’enfant et la confidentialité, j’ai changé le nom de l’enfant.


Source :
GAGNÉ (1999). Vivre avec un enfant qui a un déficit d’attention. Les Éditions de l’hôpital Ste-Justine. 

Bilan de stage
Stage hors-Québec


Introduction
«J’ai choisi ma destination depuis déjà un bon moment. J’en rêve. J’ai toujours souhaité partir par moi-même, découvrir une culture qui n’est pas mienne. Je quitte ma terre natale, avec mon petit baluchon rempli, à la découverte de contrées lointaines. Des lieux encore méconnus où, j’espère, me sentir libre comme l’air. Mon billet d’avion est déjà acheté. Je ne peux reculer. Le voyage est bel et bien commencé. Je suis si fébrile, tellement emballée. Je ne pense qu’à ce voyage, au périple de ma vie. »
Je ne savais pas encore ce qui m’attendait au moment où j’ai écrit ses lignes. Maintenant, tout cela est terminé. Je suis de retour au Québec. C’est le retour à la normale. Voici un bref résumé d’une expérience qui ne se résume pas en 5 pages!
L’expérimentation d’une prise en charge de longue durée
Le stage hors-Québec est un stage de 55 jours. J’ai donc passé plus de trois mois avec les mêmes élèves. Ce fut une expérience très enrichissante, car j’ai vraiment pris la classe en charge de façon définitive. Je devais me charger de la planification de toute la semaine, des devoirs, de la gestion du temps et aussi des évaluations. J’ai également mis en place ma façon de gérer le groupe, car mon enseignant-associé n’avait pas vraiment de façon de faire.
Je dois avouer que j’ai trouvé difficile de  planifier les activités. Je ne savais pas trop où était rendu les enfants dans leur apprentissage et mon enseignant-associé n’a pas su me donner le support nécessaire. Par moment, je me sentais vraiment démunie. Toutefois, je crois que les enfants ont appris de nouvelles choses. Ils ont appris à travailler en équipe, à collaborer, à lever la main avant de parler, à être respectueux. Je crois qu’ils ont appris à avoir du plaisir à l’école.
Pour ce qui est de la gestion du groupe et des comportements, je suis vraiment très fière de moi. La prise en charge de longue durée m’a permis de créer un lien très puissant avec les enfants. Si au début de mon stage je sentais certains élèves étaient réfractaires et difficiles, maintenant je peux dire que c’était seulement des élèves avec  une carapace coriace. Avec beaucoup d’amour et de compréhension, j’ai réussi à créer un lien  fort avec ces élèves. J’ai été très sincère avec eux tout au long de mon stage. Je crois que cela m’a réussi, car eux aussi ont été sincères.
L’évaluation des apprentissages a aussi été difficile. Mon enseignant-associé ne me disait pas quoi évaluer. J’ai fait les évaluations que je croyais les bonnes.    Je n’ai pas été supportée dans l’évaluation et pourtant, j’avais demandé à mon enseignant-associé, au début du stage, de m’encadrer. Ce fut une grande déception pour moi , car j’ai l’impression de ne rien avoir appris sur l’évaluation.
L’insertion dans le milieu de pratique s’est relativement bien faite. J’assistais à toutes les réunions.  J’étais très intéressée à participer aux réunions, car j’avais de l’information sur l’école, le personnel, la façon de fonctionner, les règles de vie et les élèves.  Mon enseignant-associé me donnait peu d’information sur les changements de date ou les dates d’échéance, alors je tirais profit au maximum de ces rencontres. Il y avait aussi des séances de formation interne. Ce sont des rencontres où les nouveaux enseignants et les enseignants en formation se réunissent avec le directeur pour faire un point sur les apprentissages. Il s’agit d’une formation continue post-université. Je trouvais cela très enrichissant de pouvoir échanger avec d’autres enseignants dans la même situation que moi. Cela m’a permis de mieux comprendre le système éducatif français.
Je me suis sentie peu impliquer dans les projets d’école, car mon enseignant-associé voulait constamment s’en charger. J’aurais aimé participer à ces projets, mais mon enseignant a sa façon de faire et c’était très difficile de donner mes idées ou mes opinions. 
Les relations avec les autres membres de l’équipe école ont été très chaleureuses. Le directeur semble avoir apprécié ma présence. Il semble trouver que les Québécois sont très novateurs en éducation. Je crois qu’il aimait bien entendre mes opinions lors des formations internes. Pour ce qui est des autres enseignants, je m’attendais à plus de froideur de leur part. Finalement, nous avons eu une très bonne relation. Il y avait même des enseignants qui me posaient des questions sur la pédagogie québécoise et la façon de voir l’enseignement.
Je  crois que l’expérience de stage de longue durée est très enrichissante, car elle m’a permis de créer un lien plus fort avec les élèves, avec les membres de l’équipe école et la direction. Je ne me sentais pas seulement une stagiaire de passage dans l’école, mais bien une enseignante à part entière avec mes idées, mes opinions et ma pédagogie.

L’expérimentation d’une pratique d’enseignement dans un milieu culturel différent

Le Mexique est un pays avec des mœurs très différents du Québec, mais également avec beaucoup de points en commun. Je crois m’être intégrer très rapidement à la culture mexicain. Je connaissais la cuisine mexicaine et j’avais l’habitude de manger souvent ses mets. Je connaissais aussi un peu l’Amérique latine pour y avoir déjà voyagée. J’avais des bases en espagnol. Je crois que cela m’a beaucoup aidée à m’adapter au Mexique et à sa culture. Les Mexicains sont des gens très chaleureux comme les Québécois. Ils aiment profiter de la vie, ils aiment aider et ils ont toujours le sourire. Ce sont des gens très travaillant avec la main sur le cœur.
Toutefois, j’ai eu beaucoup de difficulté à m’adapter à leur notion du temps. Ils sont constamment en retard. Il faut multiplier le temps par deux avec les Mexicains. Ils n’ont pas de mal aise à arriver en retard. Cela a été très dur à accepter pour moi, car je suis très organisée et ponctuelle. (Vivement que je reviens à «l’heure normale»!) J’ai eu aussi de la difficulté à m’adapter aux regards des hommes mexicains sur moi. Les hommes aiment beaucoup les peaux blanches et les yeux bleus. Par moment, je me sentais agressée par les commentaires.
Je crois que le mode de vie mexicain a considérablement influencé ma pratique enseignante. J’ai du faire preuve de beaucoup plus de souplesse face au temps notamment. Les enfants étaient moins encadrés qu’au Québec. Par exemple, lorsque la cloche sonne, les enfants ne se placent pas en rang immédiatement comme au Québec. Cela peut prendre cinq minutes. Au début du stage, je me préoccupais beaucoup, car j’avais de la matière à donner, des notions à enseigner et des activités à faire. Je voyais le temps s’écouler… À la fin du stage, je planifiais des activités moins longues afin de pouvoir entrer dans le temps. J’ai cessé de me stresser avec le temps. Je m’en suis mieux portée. Les enfants et moi prenions aussi souvent le temps de discuter de leur culture. Ils voulaient savoir ce que j’avais visité, ce que j’avais mangé comme plat typique. Ils aiment me voir habiller avec des vêtements typiques. Bref, nous avons beaucoup partagé sur nos cultures.
Pour mon prochain stage, je compte bien faire preuve de souplesse à l’égard des enfants. Sentir le pouls de la classe comme on dit. Grâce au stage hors-Québec, je sais maintenant qu’il est très important pour un élève de se sentir valorisé et apprécié dans sa classe. Je compte accorder beaucoup d’importance au contact humain, à la relation enseignante-élèves. J’aimerais aussi permettre aux élèves de s’exprimer, de me montrer leur personnalité, leur «culture» en quelque sorte. «Aborder [les élèves] en tant que personne.»[1] J’ai aussi appris dans mon stage hors-Québec que «pour que l’élève soit reconnu, il faut que le maître l’écoute et le respecte.»[2]Je compte bien mettre cela en application dans mon quatrième stage.
Plusieurs de mes compétences professionnelles ont été développées durant ce stage. Tout d’abord, j’ai su, tout au long de mon stage, parler de ma culture avec les  enfants. De ce fait, je crois avoir été une bonne héritière critique de ma culture et de mon savoir. Je crois avoir développée pleinement la compétence 2 particulièrement pour la compétence orale. Je parle très rapidement. Le fait d’être face à des élèves méconnaissant l’accent québécois et dont la langue maternelle n’est pas le français m’a beaucoup aidé. J’ai du parler plus lentement et mieux articuler. Je questionnais souvent les élèves pour m’assurer qu’ils ont bien compris la consigne. Je reformulais, faisais des dessins, demandais de l’aide aux autres élèves. Je crois également être pleinement en mesure de concevoir et de piloter une situation d’apprentissage-enseignement. Tout au long de mon stage, j’ai conçu mes activités et je les ai pilotées. Mon enseignant-associé m’a peu supporté dans ce processus. Je n’avais ni de planifications proposées par mon enseignant-associé, ni de matériels didactiques riches à ma disposition. J’ai donc tout conçu. Ces compétences auront grandement été sollicitées tout au long de mon stage. Je crois également avoir su gérer la classe avec brio.  C’était une classe aux apparences chaotiques. Les élèves ne levaient pas la main avant de parler, se lever lorsqu’ils le voulaient, répondaient beaucoup à l’enseignant. Ils ne travaillaient pas en équipe, car c’était bruyant et désagréable. Certains élèves étaient très réfractaires. Je ne pense pas que ma gestion de classe était parfaite, mais sans cris, j’étais capable de ramener la classe à l’ordre. À la fin du stage, les enfants levaient la main, se plaçaient en équipe en deux temps, trois mouvements. Les enfants ne se levaient plus pour rien. Mes élèves réfractaires sont devenus des anges. Les enfants pouvaient donner leurs opinions et leurs idées. Je crois aussi que les enfants se sentaient beaucoup moins humiliés, car j’intervenais en privé et je ne donnais pas leurs notes devant tous. Je crois vraiment avoir développée cette compétence. C’est certainement l’une de mes plus grandes fiertés.  Je crois aussi avoir beaucoup travaillé avec les membres de l’équipe-école en participant à toutes les réunions et aux formations internes. J’ai pris part aux conservations et donner mes opinions. Cela est très surprenant, car je suis plutôt de nature timide. Finalement, les compétences 11 et 12 ont également été sollicitées. Je crois avoir fait preuve de beaucoup de professionnalisme et le directeur de l’école l’a mentionnée à plusieurs reprises.
Pour le prochain stage, de nombreux défis m’attendent. Je devrai développer la cinquième compétence professionnelle. En effet, le stage hors-Québec a été très peu enrichissant en ce qui attrait à l’évaluation. Je devrais apprendre à évaluer, à observer et à conserver des traces. Je devrai aussi apprendre à coopérer avec les parents. Je n’ai pas eu la chance de participer à des rencontres de parents (sauf une, peu enrichissante). J’espère avoir la chance de pouvoir collaborer avec les parents lors de mon quatrième stage. Je devrai également apprendre à piloter un projet. J’ai fait un projet lors de mon deuxième stage à la maternelle et cela a été très intéressant. Toutefois, je dois développer cette compétence.
Ce stage a été le plus difficile pour moi, mais certainement le plus signifiant. Je sais, grâce à ce stage, que je suis vraiment faite pour être enseignante. Même dans des conditions plus difficiles, j’ai su avoir beaucoup de plaisir, j’ai pu être fière de mes élèves et pour moi, cela vaut beaucoup. Je finis ce stage le cœur gros de quitter mes élèves. J’ai toutefois l’impression d’avoir fait beaucoup pour eux. Certains m’ont dit qu’ils avaient passés le plus beau trimestre de leur scolarité grâce à moi. Je crois vraiment avoir été sincère avec eux, je crois les avoir rendus heureux. J’espère qu’ils se souviendront de moi. Je leur ai dis en terminant « Des élèves au Québec, je vais en avoir des milliers, mais des élèves au Mexique, non. C’est vous. Je me souviendrai toujours de vous!» J’ai eu droit à une symphonie de larmes. Quel moment!
S’il y a quelques choses que j’ai appris en faisant ce stage, c’est certainement l’importance de créer un lien avec les enfants. Il ne faut pas hésiter à parler aux élèves. Il faut leur dire lorsqu’on est fier d’eux, lorsqu’on est triste. Ils nous écoutent, nous trouve vrai. Ils savent qu’on parle avec le cœur. Voilà mon conseil, futurs stagiaires, parlez avec votre cœur.

L’expérimentation d’une pratique d’enseignement dans un milieu éducatif différent

Pour moi, l’un des plus grands enjeux auquel j’ai du faire face est d’enseigner dans le système éducatif français. Le système français est beaucoup moins axé sur le contact humain. Il est très rigide. Mon enseignant-associé ne voyait pas l’intérêt de faire une activité juste pour le plaisir, sans objectifs pédagogiques précis. Moi je pense que chaque activité que ce soit de jouer à la corde ou de visionner un film apporte un savoir à l’enfant. Chaque activité permet de développer des compétences. L’enfant n’a pas besoin d’écrire ou de calculer pendant chaque activité.
Ils sont aussi beaucoup plus rigides que nous pour ce qui est du français à l’écrit et à l’oral. Mon enseignant-associé reprend constamment les enfants à l’oral. J’ai l’impression qu’il inhibe leurs idées. Personnellement, je déteste me faire corriger à tous les mots lorsque je parle en espagnol. Je ne voulais pas faire vivre cela aux enfants. J’ai été très honnête avec mon enseignant et je lui ai dit que moi, je ne ferai pas cela.
Ils favorisent très peu l’apprentissage par projets. Tout au long de mon stage, je n’ai vu que de l’enseignement magistral. Les élèves sont très peu actifs dans leur apprentissage. Mon enseignant-associé ne considère pas les idées des élèves et pour moi ce fut très difficile.
J’ai eu beaucoup de difficulté à m’adapter au système français, à leurs idéaux et leurs façons de voir les élèves. [3]
Conclusion
En somme, malgré toutes les difficultés et les confrontations idéologiques que j’ai vécues lors de mon stage, je ne regrette rien. Ce fut un stage et une expérience de vie très enrichissante qui a considérablement changé ma façon de voir l’enseignement et la vie. Je ne serai certainement plus la même enseignante que je l’étais auparavant. Je serai, je l’espère, plus près des élèves et de leurs préoccupations. 
Ma chère Véronique:
Courage tu peux être comme Mademoiselle C.!!!!!
Voici les conseils :
1.Achète-toi des bottes bleues;
2.achète- toi un chapeau blanc;
3.trouve un caillou et appelle-le Géraldine(PARLE LUI!)
4.achete-toi un livre de La Belle et la Bête;
5.reste comme  tu es, tu es déjà une excellente maitresse!!!
                                                      -Gaëlle Charlier, élève de CM2


[1] DE VECCHI, Gérard. Aider les élèves à apprendre.(1992). Paris : Hachette éducation. 237p.
[2] DE VECCHI, Gérard. Aider les élèves à apprendre.(1992). Paris : Hachette éducation. 237p.
[3] Je ne crois pas de tous les enseignants français soient aussi rigides. Ce sont mes expériences et mes constats.